Il s'agit d'une inflammation de la gaine entourant les tendons du long abducteur et du court extenseur du pouce (ténosynovite) qui cheminent tous deux dans le même tunnel fibreux, au bord radial du poignet, au contact du radius. L'irritation débute souvent à l'occasion d'un changement d'activité, d'un choc ou d'une utilisation inhabituelle. Elle s'entretient ensuite d'elle même par les frottements des tendons qui deviennent nodulaires et augmentent de volume dans leur gaine qui est inextensible.
Le nodule douloureux, visible et palpable, est formé par l'épaississement des fibres du tunnel et du tissu qui recouvre les tendons.
Les infiltrations locales de cortisone, les anti-inflammatoires et les attelles d'immobilisation (orthèse) ont souvent un effet favorable mais parfois passager.
En cas de persistance des douleurs et d'aggravation de la gêne fonctionnelle, il est raisonnable d'opérer.
L'intervention chirurgicale est faite le plus souvent en pratique ambulatoire sous anesthésie loco-régionale.
L'opération consiste, par une incision, à ouvrir la gaine qui forme un véritable tunnel. Cette ouverture permet d'agrandir et de réduire les frottements entre les tendons et la gaine, source de douleurs. Les tendons retrouvent ensuite spontanément leur calibre normal.
Il s'agit d'une chirurgie dont les résultats sont habituellement bons mais longs à obtenir. L'infection est rare. Une cicatrice sensible, des fourmillements au dos de la main ou des doigts sont possibles et peuvent persister parfois très longtemps. Une main gonflée, douloureuse, avec transpiration puis raideur est préoccupante (algodystrophie). L'évolution est traînante, sur plusieurs mois ou années. Des séquelles sont possibles.
L'activité manuelle est autorisée précocément sans restriction particulière mais il faudra éviter de mouiller la main pendant 8/10 jours. La rééducation n'est pas systématique.