Il s'agit d'une grosseur qui s'est développée au niveau du poignet ou à la base de l'un des doigts. Cette masse est tendue, plus ou moins mobile et parfois douloureuse à l'appui ou dans certains mouvements. Elle peut être volumineuse ou discrète.
La survenue peut avoir été brutale et douloureuse (au poignet), soit lente et progressive (aux doigts).
Quoi qu'il en soit cette grosseur est liée au développement, dans la membrane qui tapisse l'articulation du poignet ou les tendons fléchisseurs au niveau des doigts, d'une tuméfaction remplie de liquide synovial produit par la membrane en question.
Ces tuméfactions sont appelées kystes arthrosynoviaux (tuméfaction à contenu liquidien venant de la synoviale du poignet) ou kystes ténosynoviaux (synoviale de la gaine des tendons). Ces tuméfactions sont parfaitement bénignes sans autre gravité que la gêne qu'elles occasionnent dans les mouvements (au poignet) ou dans la saisie des objets (au niveau des doigts). Des douleurs sont possibles.
Un traitement n'est pas toujours nécessaire car ces kystes peuvent régresser. Il est rare qu'on propose d'écraser le kyste car ce geste est douloureux et souvent peu efficace. On peut avoir recours à une ponction (évacuation à l'aiguille du kyste) suivie ou non d'une injection (de corticoïdes en général) mais les récidives sont fréquentes.
Le traitement chirurgical des tuméfactions peut se discuter dès lors qu'elles deviennent gênantes tant pour la fonction que pour l'esthétique de la main.
Le traitement consiste à ôter en totalité la tuméfaction et sa base d'implantation. Ceci est le meilleur garant du moindre risque de récidive. Mais ceci implique, au niveau du poignet, une brèche articulaire qui comme toute plaie va cicatriser en se rétractant et peut donc occasionner une raideur contre laquelle il faudra lutter et s'aider de rééducation.
Au niveau des doigts, ce problème ne se rencontre habituellement pas.
Néanmoins, il faut savoir être patient. En effet, pour les kystes du poignet, près de 1/4 (20 à 25 %) s'estompent spontanément dans les 6 mois qui suivent leur apparition. Le kyste du poignet n'étant plus douloureux après son apparition, l'attente de ce délai peut être raisonnable.
La chirurgie est en règle avec la pratique ambulatoire (dans la journée), sous anesthésie locale ou loco-régionale (seul votre bras ou votre doigt est endormi).
Des complications sont toujours possibles :
- L'infection comme après tout acte chirurgical. Elle se maîtrise lorsque le diagnostic est précoce : douleurs anormales, pulsatiles, gonflement et rougeur importante. Une réintervention est parfois nécessaire.
- L'algodystrophie : Une main gonflée, douloureuse, avec transpiration puis raideur est préoccupante. L'évolution existe, sur plusieurs mois ou années. Des séquelles sont possibles.
- La récidive du kyste dans environ 10 % des cas.
- La cicatrice est souvent très discrète mais peut être visible, parfois inesthétique surtout au dos du poignet.
L'évolution peut transformer une bosse en cicatrice visible, disgracieuse.